Jules Bianchi, hommages et émotions
Il y a dix ans jour pour jour s’éteignait Jules Bianchi, neuf mois après un dramatique accident en piste à Suzuka. Charles Leclerc lui rend un vibrant hommage ce jeudi.
Le 17 juillet 2015, il y a tout juste dix ans, Jules Bianchi s’éteignait à Nice, entouré des siens, à quelques jours de son 26e anniversaire. Neuf mois plus tôt, en octobre 2024, une sortie de piste à Suzuka et le choc effroyable entre sa Marussia et une maudite grue l’avaient condamné, avec des lésions et séquelles irrémédiables au cerveau.
Les responsabilités sont multiples. La météo japonaise, d’abord, et le typhon Phanfone qui rapidement rendit la piste détrempée et quasi impraticable. Le refus de Bernie Ecclestone, alors grand patron de la F1, de décaler la course malgré les conditions dantesques en piste. Adrian Sutil, contraint à l’abandon juste avant Jules Bianchi pour une perte de contrôle de sa monoplace au même endroit – avec les conséquences du déploiement de la grue que l’on sait – ajoutant à l’injustice: « Jules a filé tout droit, comme moi, en aquaplaning. Il ne pouvait rien faire. Je ne veux pas tirer de conclusions hâtives, mais je me dis qu’entre les meilleures voitures et les nôtres, la différence n’est pas seulement dans la performance. Elle est là, aussi. Pour ceux de devant, dans de telles conditions, ça passe ; pour nous autres, moins bien dotés, pas toujours. On aurait dû arrêter la course plus tôt ! »
Ce week-end-là débutait en Formule 1, dans le baquet d’une Toro Rosso, un certain Max Verstappen. Et le quadruple champion du monde néerlandais préférerait « ne pas (s)e souvenir » de cette tragédie. « Je crois que c’était une belle personne. Et un super pilote, promis à un bel avenir », avait soufflé à l’époque l’intéressé en la mémoire de Jules Bianchi.
Leclerc marqué à vie par Bianchi
En ce triste dixième anniversaire, la Formule 1 publie les mots d’un Charles Leclerc qui n’a pas oublié et n’oubliera pas le pugnace pilote azuréen. « C’était le meilleur ami de mon grand frère, il était toujours dans les parages, se souvient avec émotion le Monégasque de la Scuderia Ferrari. Jules était la personne la plus compétitive que j’aie jamais rencontrée. J’ai l’impression d’avoir cet esprit de compétition grâce à lui. »
« J’espère que l’on se souviendra de Jules comme d’un pilote extrêmement talentueux, qui n’a malheureusement jamais eu la chance d’être dans une équipe de pointe avec une voiture qui l’aurait aidé à montrer l’étendue de son talent », ajoute Charles Leclerc, qui lui se rappellera toute sa vie de Jules Bianchi pour « sa gentillesse et sa détermination avec laquelle il essayait d’atteindre ses objectifs ».
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